Un rapport récent du FMI qualifie les discours sur la bulle immobilière d’excessivement alarmistes.
Le 6 décembre–Un nouveau rapport du FMI intitulé « Les prix de l’immobilier en Chine augmentent-ils trop rapidement? » affirme que les prix de l’immobilier en Chine ne sont pas entièrement déconnectés de la réalité et que les craintes d’une bulle immobilière sont infondées.
Le rapport mentionne toutefois les hausses drastiques et non viables des prix de l’immobilier dans certaines régions, particulièrement sur le segment du luxe. Shanghai, Shenzhen, Pékin et Nankin constituent des exemples de villes où les prix sont déconnectés des fondamentaux.
L’indicateur le plus fréquemment utilisé pour démontrer le manque de viabilité des prix immobiliers est le rapport du prix d’achat au loyer, qui montre que pour un même logement, le coût d’achat est supérieur au coût du loyer. Cependant, le rapport suggère aussi que les prix ont tendance à s’ajuster spontanément et que les déséquilibres sont de courte durée comparativement à d’autres pays connaissant une croissance similaire de leur marché immobilier. De plus, sur le relativement jeune marché immobilier chinois, la déconnection des prix des logements des loyers n’est ni excessivement surprenante, ni inquiétante. Sur une courte période d’analyse, le rapport du prix d’achat des logements aux loyers ne constitue pas un outil fiable.
“Globalement…Bien que sur certains segments, les prix aient évolué plus rapidement que les fondamentaux, cela ne semble pas être le cas au niveau national”, déclarent les auteurs du rapport.
Les mesures réglementaires adoptées par le gouvernement chinois pour contenir le marché de l’immobilier semblent avoir eu un impact significatif, et les écarts entre les fondamentaux et les prix nominaux se sont réduits dans certaines villes, à l’exception des villes côtières plus prospères.
Le rapport recommande des mesures gouvernementales supplémentaires afin de garantir la pérennité de ces ajustements du marché. Pour agir durablement sur les causes structurelles de l’inflation dans le secteur immobilier, le gouvernement doit continuer de relever les taux d’intérêt, augmenter le coût de la propriété immobilière par la mise en place d’un impôt foncier conséquent et développer plus avant les marchés financiers comme alternative à la spéculation immobilière.
Les auteurs rappellent que, bien qu’ils ne constatent pas de preuves d’une surévaluation significative et à grande échelle des prix de l’immobilier, il faut du temps aux déséquilibres pour apparaître. Le gouvernement doit adopter une attitude proactive et ne pas simplement réagir à la hausse des prix.
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