La Chine va t-elle permettre l’investissement étranger dans le secteur du transport ferroviaire ?
Traduit de l’anglais par Marine LEY-SANCHO
10 juillet – Le ministère chinois des chemins de fer a publié des projets autorisant l’investissement dans le pays à très grande échelle privé. En effet, le ministère est aujourd’hui confronté à d’énormes problèmes de dettes, de corruption ainsi qu’à une série d’accidents très médiatisés. Par ailleurs, le ministère est sous pression face aux demandes d’extension non seulement du réseau ferroviaire de Chine, mais aussi des investissements. Ainsi celui-ci a officiellement déclaré vendredi dernier que les investisseurs privés seront désormais encouragés à proposer des offres contractuelles, à établir des filiales pouvant entrer sur le marché boursier et à faire en sorte que les fonds de pension puissent être investis dans ce secteur.
Cette annonce suit la décision prise lors de la dernière session parlementaire d’automne consistant à rendre le transport ferroviaire la septième industrie ouverte au secteur privé. Actuellement la Chine rencontre des difficultés dans son système de voie ferrée à cause de sa capacité insuffisante, de sa surpopulation et des coûts d’exploitation élevés. On remarque qu’au cours du premier trimestre, le ministère a perdu 1,1 milliards de $ US. Quant à sa dette, elle est de 384 milliards de $ US. Par conséquent, différents projets qui avaient été élaborés sont aujourd’hui au point mort, tels que le réseau ferroviaire à grande vitesse dont on a beaucoup entendu parler, ou encore les investissements d’outre-mer telle que la ligne ferroviaire Chinoise financée du Xinjiang à la Mecque.
Toutefois, le gouvernement n’a pas précisé si les investisseurs étrangers seront autorisés à participer à ces investissements. En effet, jusqu’à ce jour, des grandes entreprises telles qu’Alstom, Bombardier, Kawasaki et GE, qui ont contracté des investissements conséquents dans le domaine des transports ferroviaires en Chine, ont toujours été limitées à la simple fonction de fournisseurs. En outre, certaines entreprises internationales se sont plaintes quant à l’attribution des appels d’offres dans ce secteur, qui sont presque toujours garantis aux entrepreneurs Chinois. Que ce soit la réelle ouverture du marché ou que ce soit l’obtention d’un financement externe ou d’une expertise, cela reste une question sensible pour la chine. Toutefois, des questions subsistent : Est-elle contrainte d’aboutir à ce projet face à sa gestion défaillante de son réseau ferroviaire, ou bien est-ce seulement un moyen de faire tourner l’argent au sein du pays ? Reste à voir …
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